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    Comment les plans de santé de l'association pourraient affecter votre assurance

    Les régimes de santé d'association (AHP) existent depuis des décennies et découlent de la loi de 1974 sur la sécurité du revenu de retraite des employés (Employee Retirement Income Security Act) et sont largement soumis à la réglementation de l'État en vertu de nouvelles règles adoptées au début des années 1980. La Loi sur les soins abordables (ACA) impose de nouveaux règlements visant à fournir des protections supplémentaires aux membres de l'AHP.
    Toutefois, l’administration Trump souhaite assouplir les règles applicables aux AHP, c’est pourquoi elles ont récemment fait les gros titres. En octobre 2017, le décret "Choix et concurrence en matière de soins de santé" du président Trump appelait notamment à de nouvelles réglementations visant à "élargir l'accès" aux AHP pour les petites entreprises et les travailleurs indépendants actuellement soumis à la réglementation du marché des petits groupes et des particuliers de l'ACA..
    Et au début de janvier 2018, le ministère du Travail a publié un projet de règlement issu du décret présidentiel d'octobre, ouvrant une période de consultation publique de 60 jours (vous pouvez soumettre un commentaire ici)..

    En un mot: comment les AHP pourraient changer votre assurance santé

    Si vous êtes couvert par un grand employeur, Medicaid ou Medicare, les nouvelles règles proposées n’affecteront pas votre couverture. Toutefois, si vous êtes couvert par des marchés individuels ou par petits groupes, le règlement proposé pourrait l’affecter, en fonction de votre lieu de résidence..
    Les règles n'ont pas encore été finalisées, et il est difficile de savoir quelle marge de manœuvre les États auront à limiter les nouvelles règles si et quand elles seront finalisées. Cependant, un accès élargi aux AHP pourrait entraîner une réduction des primes d’assurance maladie pour les petits groupes et les indépendants qui adhèrent à des associations proposant des AHP. Cependant, ces primes moins élevées pourraient entraîner une réduction correspondante des prestations d’assurance maladie. L'adage "vous en avez pour votre argent" est difficile à éviter.
    D'autre part, les particuliers et les petites entreprises qui ne pas rejoindre des associations et obtenir une couverture en vertu des AHP peut entraîner une augmentation des primes dans les années à venir et / ou un marché de l'assurance moins stable, avec moins d'assureurs offrant une couverture. Cela proviendrait du fait que les AHP seraient probablement conçus pour attirer les entreprises dont les employés sont en meilleure santé et plus jeunes, laissant ainsi un marché plus âgé et plus malade pour les régimes conformes à ACA..
    Les personnes qui ne rejoignent pas les AHP incluent les petites entreprises et les travailleurs indépendants qui préfèrent conserver leur couverture plus solide conforme à la norme ACA, ainsi que les personnes qui ne sont pas des travailleurs indépendants et ne sont donc pas admissibles à adhérer à un AHP, y compris les préretraités.
    Si vous travaillez actuellement pour un petit employeur qui n'offre pas de couverture santé et que vous obtenez votre couverture dans l'échange, votre admissibilité aux primes (crédits d'impôt pour primes) est basée sur le revenu de votre ménage. Mais si votre employeur adhérait à une association et proposait une couverture AHP conforme à la définition de l'ACA comme étant abordable, vous ne seriez plus éligible pour des subventions de primes..

    Réglementation en vigueur: les règles varient en fonction de la taille du groupe

    Le titre du règlement proposé, "Définition de" employeur "dans la section 3 (5) des plans de santé de l'association ERISA", résume l'essentiel du problème: essentiellement, qui est autorisé à se réunir pour former un grand groupe, l'employeur plan parrainé?
    C'est important car l'ACA réglemente différemment les grands et les petits groupes. "Petit groupe" signifie jusqu'à 50 employés dans la plupart des États, mais jusqu'à 100 employés en Californie, au Colorado, à New York et au Vermont. Et les règles applicables aux petits groupes en vertu de la loi ACA (pour les plans valables à compter de janvier 2014) sont généralement les mêmes que pour la couverture individuelle du marché: les plans doivent être garantis, les primes variant uniquement en fonction de l’emplacement, de l’âge des employés ( dans un rapport maximum de 3: 1 pour les employés plus âgés par rapport aux plus jeunes), si l’employé a des personnes à charge sur le régime et le tabagisme.
    Des facteurs tels que le sexe, le type d'industrie et la santé globale du groupe ne peuvent pas être utilisés pour déterminer les primes. Et les plans pour petits groupes mis en œuvre depuis 2014 doivent couvrir les avantages essentiels de la santé de l'ACA et s'intégrer à l'un des niveaux de métal de l'ACA (bronze, argent, or ou platine), qui constituent une mesure de la valeur actuarielle..
    Certains règlements d’ACA s’appliquent aux régimes collectifs de grande taille et aux régimes autoassurés (particulièrement populaires auprès des très gros employeurs), mais les règlements ne sont pas aussi stricts. Les primes des grands groupes et des régimes autoassurés ne sont pas soumises au même processus d’examen que les régimes individuels et petits groupes, elles peuvent varier en fonction des antécédents médicaux du groupe et ne doivent pas nécessairement être conformes à la tranche d’âge 3: 1. ratio qui s’applique au marché des petits groupes (c’est-à-dire que les primes des employés âgés peuvent être plus de trois fois supérieures aux primes des employés plus jeunes). Et les grands groupes et les régimes auto-assurés ne doivent pas couvrir les avantages essentiels de l'ACA pour la santé.
    En outre, bien que de nombreuses exigences de l'ACA ne s'appliquent pas aux régimes de groupe et autoassurés, les régimes autoassurés ne sont pas non plus soumis à la réglementation en vigueur dans les États. Au lieu de cela, ils sont réglementés par le gouvernement fédéral, conformément aux directives de l'ERISA. Vous pouvez donc penser que le cadre réglementaire est le plus strict pour les régimes individuels et en petits groupes, le moins strict pour les régimes autoassurés et quelque part au milieu pour les grands groupes qui souscrivent une couverture auprès d’une compagnie d’assurance plutôt que de s’autoassurer, les sociétés d'assurance qui vendent ces régimes sont soumises à la réglementation étatique, bien que les règles de l'ACA soient assouplies par rapport aux régimes individuels et en petits groupes (en général, plus une organisation est grande, plus elle est susceptible de s'auto-assurer).

    Les lignes directrices AHP proposées assoupliraient les règles

    Selon les règles actuelles, les AHP sont autorisés à proposer à leurs membres des régimes collectifs ou autoassurés, mais les règles sont assez strictes: les employeurs doivent se regrouper dans un but autre que de créer un AHP (on parle alors de d’intérêt ", ce qui signifie généralement qu’ils doivent appartenir au même secteur), ils doivent avoir le contrôle du AHP et les employeurs membres doivent avoir plus d’un employé (c’est-à-dire qu’ils ne peuvent pas être des propriétaires uniques sans employés).
    Le règlement proposé assouplirait ces règles. Si elles étaient finalisées telles que proposées, les nouvelles règles permettraient aux employeurs de s’associer pour créer un AHP basé sur une industrie ou une zone géographique partagée, qui pourrait être un État ou une région plus localisée, telle qu'un comté ou une région métropolitaine (en gardant à l'esprit certaines régions métropolitaines s’étendent sur plus d’un État). Ainsi, plusieurs petits ateliers de réparation automobile de diverses régions pourraient se regrouper pour créer un AHP, ou plusieurs petites entreprises non liées, toutes situées dans la même ville ou dans un même État, pourraient s'associer pour créer un AHP..
    Alors que le groupe de mécaniciens correspondrait à la définition actuelle d'une association pouvant s'associer avec un intérêt commun, les nouvelles règles permettraient aux employeurs de former une association même si l'emplacement géographique est leur seul intérêt commun.
    Toutefois, le règlement proposé exigerait toujours que les associations soient de "véritables organisations dotées de la structure organisationnelle nécessaire pour agir" dans l'intérêt des employeurs participants ". L'association devrait avoir des règlements et une gouvernance et être supervisée par les entreprises qui composent ses membres. Ainsi, alors qu’un groupe d’employeurs pourrait s’associer dans le but général d’obtenir une assurance maladie grand groupe ou autoassurée (et d’éviter ainsi les réglementations de l’ACA relatives aux individus et aux petits groupes), il leur faudrait créer une véritable association pour le faire..
    Selon les règles en vigueur, les travailleurs indépendants sans employés ne peuvent pas adhérer aux AHP afin d'obtenir une couverture santé réglementée par l'ERISA (par opposition à une couverture de marché individuelle conforme à la norme ACA). Mais le règlement proposé assouplirait cette règle, autorisant les "propriétaires actifs" à adhérer aux AHP, dans la mesure où ils ne sont pas admissibles à une assurance maladie subventionnée d'un autre régime parrainé par un employeur, travaillent au moins 120 heures par mois et gagnent suffisamment -emploi pour couvrir le coût de la couverture offerte par l'AHP.

    Quel type de couverture les PSA offriraient-ils??

    Si la règle proposée est finalisée, de nouveaux AHP pourraient commencer à apparaître assez rapidement, et la qualité de la couverture qu'ils offrent pourrait varier considérablement. Mais dans l’ensemble, le but de l’extension des AHP est de réduire le coût de la couverture santé. Et comme le règlement proposé ne fait rien pour réduire le coût de soins de santé (ce qui détermine le coût de l’assurance maladie), la seule façon pour eux d’obtenir des primes moins élevées est soit de réduire les avantages offerts, soit de devenir un membre en meilleure santé que la moyenne.
    Les règles proposées empêcheraient les AHP de discriminer directement en fonction de leur état de santé, de sorte qu'ils ne pourraient pas refuser à une entreprise ou à un employé l'adhésion à l'association (et donc la couverture AHP) en fonction des antécédents médicaux. Cependant, les AHP disposeraient d'une grande latitude pour concevoir leur couverture de manière à ne pas plaire aux personnes présentant des affections préexistantes graves. Les assureurs le faisaient déjà dans une certaine mesure avant l'ACA - par exemple, proposant des régimes de soins de santé ne couvrant que les médicaments génériques ou ne proposant pas de couverture santé mentale..
    L’ACA a mis fin à ces pratiques et toutes les polices d’assurance maladie individuelles et de petits groupes en vigueur depuis janvier 2014 devaient respecter les normes minimales de couverture. Cependant, de nombreuses règles de l'ACA ne s'appliquent pas aux grands groupes et aux régimes autoassurés. C'est pourquoi l'idée d'élargir l'accès aux AHP attire les petites entreprises dont les employés sont en bonne santé..
    L'American Academy of Actuaries et l'Association nationale des commissaires aux assurances ont exprimé leurs préoccupations en 2017 (au moment où les législateurs envisageaient d'étendre l'expansion de l'AHP) au sujet de l'effet de l'extension des AHP sur les marchés des particuliers et des petits groupes. Les deux organisations ont noté que les PSA nouveaux et élargis pourraient entraîner une sélection adverse sur les marchés des particuliers et des petits groupes réglementés par l'État (c.-à-d. Non-AHP), car les AHP pourraient concevoir leurs plans de manière à attirer les petites entreprises (et les indépendants) avec des , jeunes employés, laissant une population plus âgée et plus malade sur les marchés des particuliers et des petits groupes réglementés par l’État et conformes à l’ACA.
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